J'ai le plaisir d'avoir été sélectionné pour participer à cette réunion et je me réjouis d'avance des discussions qui s'y tiendront entre jeunes confrères européens. Mais comme nous sommes des juniors, les "seniors" (i.e le comité scientifique) nous ont donné des devoirs à faire avant la rencontre: proposer au moins deux défis et une opportunité.

Je lance ici quelques idées en vrac, qui méritent d'être affinées et dont certaines tiennent sans doute du lieu commun. Si vous voulez contribuer indirectement à ce brainstorming, les commentaires vous sont ouverts!

Quelques challenges à surmonter, quelques questions sans réponse...
  • Records management et cloud computing: si votre institution poste des vidéos sur Youtube, chercherez-vous à conserver les commentaires associés? Si elle utilise un service en ligne pour mener un sondage interne, en garderez-vous une trace? Quels documents vont vous échapper à cause du SaaS?
  • Besoins des usagers: quel usage le public fera-t-il demain de types d'archives auxquels il n'a pas vraiment accès aujourd'hui? Quels outils de diffusion seront nécessaires? Quel niveau de description adopter pour que les fonds soient vraiment exploitables par les chercheurs?
  • Passer au concret! Les normes, les principes, je commence à les assimiler. Mais traduire le tout dans mon contexte, mon organisation, ça, c'est le vrai défi :-)
... et des opportunités à saisir
  • Apprendre des autres: en 2010, nous aurons des retours d'expériences sur les projets d'archivage qui sont aujourd'hui en phase pilote, comme ARELDA en Suisse, PIL@E en France ou ERA aux Etats-Unis.
  • Renforcer les synergies avec les autres acteurs du patrimoine numérique: bibliothécaires et archivistes ont beaucoup à échanger; on peut trouver qu'ils se parlent encore trop peu, mais ça évolue.
  • Passer de la recherche universitaire à l'industrialisation: voir les géants comme Sun ou IBM qui travaillent sur la préservation numérique à long terme.
  • Développer la formation: encore peu d'archivistes sont formés aux concepts de base de l'archivage électronique; lors de réunions de travail par exemple, je ne peux pas utiliser sans explications préalables le vocabulaire du modèle OAIS. Mais bientôt, tout nouveau diplômé possédera des connaissances minimales en la matière.
  • Se rendre indispensable: les professionnels du document numérique peuvent devenir des ressources incontournables au sein de leurs organisations (là, c'est vrai, on dirait un titre d'Archimag).